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Les victimes de violences sexuelles,
ainsi que d'autres formes de violences,
peuvent particulièrement mal vivre certains aspects
d'une procédure judiciaire.Carole DAMIANI, présidente de Paris Aide aux Victimes, explique la victimisation secondaire : les conséquences premières de l'infraction pour la victime sont aggravées ou réactivées par le comportement des proches, des institutions, ou des médias face à l'expression de ce qu'elle a subi.
- Les proches, par le doute, le refus d'entendre, l'isolement dans lequel ils peuvent pousser la victime ;
- Les institutions, par la brutalité avec laquelle il peut leur être demandé de réitérer encore et encore le même récit, ou le peu de temps qui leur est accordé, ou l'indélicatesse de la formulation des questions qui leur sont posées ;
- Les médias, et les réseaux sociaux, en rendant le récit accessible sans fin, qui abolit les limites de l'espace/temps qu'occupe initialement l'agression, et qui en démultiplie ainsi à l'infini les conséquences, alimentant un sentiment de peur, et la rendant plus fragile et vulnérable.En novembre 2024, Laure BECCUAU procureure du Parquet de Paris, le Barreau de Paris (Ordre des avocats de Paris), la Préfecture de Police de Paris, AP-HP, Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et Paris Aide aux Victimes ont instauré un groupe de travail sur la victimisation secondaire, afin d'en atténuer les conséquences à chaque étape d'une procédure pénale.
https://lnkd.in/eiyWMVUkDeux sentiments prédominants émergent souvent :
la honte et la culpabilité.
Ces expériences peuvent non seulement aggraver les traumatismes existants, mais aussi en réactiver d'anciens.Il existe au sein du tribunal judiciaire de Paris un Bureau d'Aide aux Victimes (BAV), pour les accompagner dans la procédure judiciaire et face aux enjeux d'un procès. Il est animé par Paris Aide aux Victimes (PAV), qui accompagne et informe les victimes pour répondre aux difficultés qu’elles peuvent rencontrer tout au long de la procédure pénale. L'association travaille en amont pour que l’instruction soit comprise, aidant ainsi les victimes à mieux appréhender les étapes judiciaires.
Pour plus d'informations, vous pouvez prendre contact avec le Bureau d'Aide aux Victimes, installé au rez-de-chaussée du Tribunal de Paris (au niveau de l'atrium sud).
Numéro d'aide aux victimes : 116 006 (gratuit 24h/7j).Pour télécharger le post LinkedIn du Parquet de Paris : cliquer ici.
Bonne lecture !
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